Impacts économiques à l’horizon 2030 de la filière de production de gaz naturel renouvelable au Québec

Les gaz naturels de sources renouvelables (GNR) ont le potentiel technico-économique (PTE) de représenter les deux tiers de la production totale de gaz naturel distribué au Québec en 2030 (WSP & Deloitte, 2018). En 2018, un règlement concernant la quantité de GNR devant être livrée par un distributeur de gaz naturel dictait que la quantité minimale distribuée en 2025 devait se chiffrer à 5 %. L’atteinte de ces cibles nécessite l’accélération du développement de projets de GNR au Québec. C’est dans ce contexte qu’Aviseo Conseil s’est penchée sur les retombées économiques d’un tel scénario et sur le rôle du GNR dans l’économie circulaire du Québec et a analysé ses effets structurants, notamment pour les municipalités, les entreprises agricoles et forestières et les consommateurs. Cette transition énergétique serait bénéfique dans le but de diversifier les sources de revenus des secteurs forestier, agricole et municipal. La production de GNR s’inscrit parfaitement dans l’économie circulaire québécoise : en réutilisant les matières organiques dans la production de GNR supplémentaires, on minimise l’enfouissement et l’importation d’énergie et on sensibilise le consommateur à son implication dans le tri des matières résiduelles.

Chiffres clés

  • Le potentiel technico-économique de production de GNR à l’horizon 2030 équivaut à 3,9 milliards de m3 (144,3 M GJ), soit près des deux tiers du volume de gaz naturel actuellement distribué au Québec.
  • L’utilisation de ces volumes éliminerait annuellement 7,2 millions de tonnes de gaz à effet de serre (GES).
  • Le déploiement de ce potentiel génèrerait des investissements significatifs totalisant près de 20 milliards de dollars pendant la construction.
  • Ces investissements contribueraient un montant de 7,9 milliards de dollars au PIB québécois, puis les dépenses de fonctionnement pour 1,6 milliard de dollars par année réparti à l’ensemble des régions du Québec.
  • La production de GNR soutiendrait 88 000 emplois pendant la construction des infrastructures, puis 15 000 emplois par an.
  • Après la construction, les dépenses de fonctionnement procureraient des revenus fiscaux de 256 millions de dollars par an pour les deux gouvernements.