Analyse des bénéfices économiques de la recherche clinique en oncologie au Québec

Alors que le vieillissement de la population accentue l’incidence du cancer au Québec, le Consortium de recherche en oncologie clinique du Québec (Q-CROC) a confié à Aviseo Conseil le mandat d’évaluer les retombées économiques de la recherche en oncologie au Québec. Le Q-CROC est un réseau de chercheurs, de professionnels et d’établissements qui sert de catalyseur à la recherche en facilitant le recrutement de patients, le partage de bonnes pratiques ainsi que le respect des normes en vigueur. Le principal but de la recherche en oncologie est d’améliorer la qualité de vie des patients et d’augmenter leur taux de survie. Non seulement la recherche supporte-t-elle plus de 900 emplois, mais elle permet aussi aux patients d’avoir une vie active pendant plus longtemps, de réduire les coûts pour le système de santé et engendre des retombées fiscales pour les gouvernements.

Chiffres clés

  • Le cancer a engendré des coûts estimés à 3,3 milliards de dollars en 2017.
  • Sur les décès survenus au Canada, 30 % sont liés à la progression d’une tumeur cancéreuse et 80 % de ces décès surviennent après 60 ans.
  • La recherche en oncologie au Québec représente de 188 à 230 millions de dollars par année.
  • Le nombre d’études en démarrage, en recrutement ou en cours totalise 1400.
  • L’industrie pharmaceutique finance 60 % des études cliniques en oncologie du réseau Q-CROC.
  • On constate une augmentation de 12 % par année du nombre de participants dans les études en oncologie.
  • Aujourd’hui, 46 % des études atteignent leurs objectifs de recrutement, contre 41 % en 2014.
  • Selon une revue de littérature, la recherche en oncologie permet d’augmenter le taux de survie à 10 ans de 10 % et cette hausse se concrétise 10 ans après la recherche. Cela équivaut à 3400 survivants supplémentaires par année.
  • Les répercussions économiques de la recherche en oncologie au Québec se chiffrent à 112 millions de dollars, dont 28 millions proviennent de l’augmentation du taux de survie des patients.